Les traitements antifouling sont employés depuis des siècles afin de protéger les coques des navires et les structures immergées. Toutefois, les solutions conventionnelles renferment des composés chimiques néfastes pour les organismes marins non-ciblés, comme le cuivre ou des biocides de synthèse. Cependant, de nombreuses interrogations subsistent concernant l'impact écotoxicologique des revêtements antifouling , notamment sur les organismes marins, les communautés naturelles et à l’échelle des écosystèmes.
Face à ces préoccupations environnementales croissantes, de nombreuses réglementations nationales ou internationales ont été instaurées et sont en réflexion pour encadrer voire interdire l'utilisation des revêtements antifouling actifs par libération de composés dits biocides. Industriellement, la réglementation sur les produits biocides (EU 528/2012) mise en application depuis 2013 a contraint les industriels à orienter leurs recherches vers des solutions plus écoresponsables.
AXE 2
Aujourd’hui, les produits commerciaux proposés reposent sur des compromis et les recherches sur les revêtements antifouling sont donc au carrefour d’enjeux industriels et environnementaux importants. Aussi, dans cette perspective d’impact sociétal, nos recherches devront permettre d’enrichir, d’appuyer, d’expliquer, sur la base d’arguments au caractère scientifique irréfutable, l'établissement de nouvelles normes environnementales. Le choix de nouveaux revêtements s’orientera en prenant compte leur efficacité et leur innocuité pour les écosystèmes. A nouveau, le caractère multidisciplinaire de cette recherche est essentiel pour relever ces défis, et nécessite l’apport de spécialistes en écotoxicologie, en biologie moléculaire, en chimie des substances naturelles en écologie des eaux marines et terrestres. Il est également crucial de nouer des liens vers des spécialistes du droit de l’environnement pour échanger sur ces sujets.

